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Patrick luco
Port Haliguen était un port commercial actif. Il recevait de nombreux navires de commerce. C’était aussi un port de pèche très actif jusqu’à la fin des années 1960. Date à laquelle la conjonction du déclin de la flottille de pêche (1970 et suivantes), et de la croissance phénoménale de la plaisance ( à partir de 1965) a poussé l’organisme gestionnaire à favoriser celle-ci. Dès la fin du XIXeme siècle, l’arrivée du chemin de fer à Quiberon, a favorisé le transport des produits de la pêche vers les villes desservies par le "Paris-Orléans". Jusqu’alors, il existait bien quelques entrepôts à port Haliguen. Certains éléments de ces entrepôts apparaissent encore (Cour "Royale"). (Savez-vous pourquoi elle était nommée ainsi ?…. Je le dirai peut-être un de ces jours !) Des Quiberonnais entreprenants : pêcheurs, mareyeurs, marins, ont poussé à la construction d’une criée à Port Haliguen. Il existait à port Haliguen des "Presses" à sardine. Méthode de conservation massivement utilisée avant l’invention de l’"Appertisation"… Cette méthode existe toujours, dans les pays du Sud-Est asiatique.
Le 2 mars 1879, le conseil municipal eut à se prononcer sur le projet de la "création d’une vente à la criée pour le poisson".
Le 6 juillet 1884, à 1 h. du soir, les conseillers sont avisés que "le terrain retenu à Port Haliguen est celui de Mme Veuve LE DRIAN, à l’entrée de Port Haliguen". La Famille Le Drian a laquelle je suis lié, possédait une ferme à Port Haliguen, et des champs à blé et à lin (vêtements et toiles pour voiles…).
"La construction aura 20 m sur 8 m à l’intérieur".
Le 28 avril 1920, la criée est louée "à la Société France pour déposer le charbon en briquettes provenant du vapeur ANGERS coulé en Baie de Quiberon"… c’est donc qu’il n’y a déjà plus de vente de poisson à cette criée.
Le 31 mars 1931, sur le registre des délibérations, un constat : "Depuis de nombreuses années, la criée de Port Haliguen n’est plus utilisée", mais "de coûteuses réparations y seraient nécessaires"… Le conseil municipal décide de procéder à la vente de cet immeuble. Le prix en est fixé, le 21 novembre 1931, à la somme de 50.000 francs.
Le 28 janvier 1936, "M. le Président Amis de l’Ecole laïque de PONTIVY demande à acquérir, moyennant le prix de 10 francs le mètre carré, une parcelle de terrain de 1.245,09 m2 sur laquelle il existe un bâtiment en ruine au lieu dit Porthaliguen (N° 772, section K) pour y construire une colonie de vacances scolaire". Le conseil municipal, "considérant que la parcelle de terrain dont il s’agit est inutile à la commune", vote la vente au prix de 12.450,90 F.

La colonie de vacances a cessé de fonctionner vers 1985. Le bâtiment comprenait un rez de chaussée et un étage ; il était couvert d’une toiture à faible pente. La société immobilière Espacil a racheté le bâtiment et le terrain en mars 1999 pour y construire la "Résidence Le Pavois". Haute de 15,80 mètres au faîtage, cette construction comprend 26 logements, 33 garages et 12 places de parkings. La façade principale fait face au vieux port et aux deux bassins du port de plaisance de Port Haliguen.