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Naufrage du Carl Bech |
![]() La cloche du Carl Bech découverte en 1998 par Elie Coantic et Gildas Gouarin (Photo SORHIMA) | ![]() Le Carl Bech |

Les recherches menées par Elie Coantic, passionné de plongée et d'histoire maritime, auront permis de mettre un nom sur les actes de décès qui portaient tous la mention "inconnu". En 1996, sous l'impulsion du commandant Martinie, une stèle "En hommage à ces marins et à tous les péris en mer" est érigée devant les lieux du drame, par la municipalité de Quiberon et l'ambassade de Norvège. Chaque 21 décembre à 11h00, une cérémonie commémorative se déroule à la stèle, au cours de laquelle la cloche du Carl Bech sonne à l'évocation des noms de chacune des victimes, et en mémoire de tous les péris en mer. Les vestiges du naufrage sont aujourd'hui exposés dans notre musée

Cahier de classe de l'élève Jules Vermillard,
témoin du naufrage. (Maison du Patrimoine Quiberon)

Dessin du naufrage, fait par Ants Lepson (Maison du Patrimoine Quiberon)
Il faut que les marins du Carl Bech soient un jour aussi connus que les passagers du Titanic. C'est la réflexion que se fait l'auteur de ce livre en découvrant par hasard, au bord de l'Océan, à Quiberon, une stèle érigée en l'honneur de 16 marins naufragés. Un trois-mâts de Norvège, venu se perdre avec ses hommes sur les côtes bretonnes, un maudit jour de décembre, en 1911. Bouleversée par ce fait divers tragique, Anita Le Guerrannic va imaginer dès lors, un roman mêlant imaginaire et réel. Vous n'oublierez plus jamais Séverin Andersen et ses compagnons d'infortune. L'auteur, d'origine bretonne, née en banlieue parisienne mais vivant en Suisse près de Genève depuis 1971, écrit depuis l'adolescence. En souvenir du Carl Bech est son premier roman. Je respire à fond et continue à marcher le long de l'océan, sans trop savoir pourquoi. C'est alors que mon regard est attiré par une forme étrange, un rocher qui ne ressemble à aucun autre. J'ai trouvé l'Aigle, c'est un signe. ... Et je suis là, solitaire et pitoyable dans mon costume fripé, les pieds nus, les cheveux en bataille, les yeux brûlants de larmes, irrités par le sel et le chagrin. Je suis là , à le fixer, cet aigle de pierre, immobile et cependant si expressif dans son attitude figée pour l éternité. J'ai la vague impression qu'il m'appelle, qu'il me supplie. Mais impossible de bouger. Je suis frappé de stupeur par le spectacle qui se joue autour de moi. Des milliers, peut-êre des millions d'étoiles ont foncé sur l'Aigle, elles voltigent autour de lui comme pour l'honorer, le magnifier, adoucir par leur luminosité intense ses crêtes coupantes et ingrates...