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Les sépultures de Téviec


(photo Didier Descouens )

La préhistoire est une longue époque de l’histoire de l’humanité qui va de l’âge de pierre (- 3 d’années au néolithique, - 3950 avant notre ère.) C’est au mésolithique que vécurent les deux squelettes découverts en Bretagne en 1928 par Marthe et Saint Just Péquart. Ils font peut-être partie des derniers nomades de l’humanité.
La sépulture de Teviec porte le nom de l’île où elle fut trouvée, au sein d’une nécropole bretonne, au large de la presqu'île . L’ensemble archéologique y est exceptionnel. Dans la région, en effet, les sols, acides, ont absorbés les traces des premiers hommes. A Teviec, le lit de calcaire des coquillages consommés par les individus qui vivaient là a conservé intact les 23 squelettes découverts dans 12 tombes par un couple d’archéologues nancéens, les Péquart

Les fouilles qui ont été entreprises à l’époque nous sembleraient archaïques mais elles sont, en cette fin des années 20, très novatrices. Les données sont collectées rigoureusement et permettront par la suite de mener des études sur les ossements et de reconstituer avec forces détails et précisions les sépultures dont ils sont issus.

Les travaux réalisés sur la sépulture de Téviec ont permis de récolter des informations sur la vie et les rites funéraires du mésolithique. Il s’agit d’une période intermédiaire importante dans l’évolution des sociétés. Au cours des 8eme et 7eme millénaires avant Jésus-Christ, des mutations climatiques, économiques, sociales et culturelles vont entraîner des changements dans les comportements des groupes humains. Ils passent d’une économie de prédation, celle des chasseurs-cueilleurs, à une économie de production, celle des agriculteurs

Au musée de Toulouse sont exposés deux squelettes de femme entre 25 et 35ans, mortes de mort violente, avec plusieurs traumatismes crâniens et impacts de flèches. L'un des corps porte cinq impacts de coups sur le crâne, dont deux mortels, ainsi que deux impacts de flèche, "deux armes du crime" laissant penser à deux auteurs. L'autre présente deux impacts de coups. Les deux corps ont été ensevelis avec beaucoup de soins dans une fosse creusée moitié dans le sous-sol et moitié dans les débris de cuisine qui les recouvraient. L’ensemble protégé par des bois de cervidés. Le mobilier funéraire comprend des silex et surtout des stylets en os de sanglier, ainsi que des bijoux funéraires formés de coquilles marines percées et assemblées en colliers, bracelets et anneaux de jambes. Quelques-uns uns des objets en os portent quelques traits gravés. Reconstitution en 1938 ; restauration 2010.
Tout a été conservé par le museum de Toulouse depuis les années 30. Pour les préhistoriens, c’est l’un des plus beaux objet d’étude des sociétés du mésolithique, l’une des tombes les mieux conservées des derniers chasseurs-cueilleurs. les attributs de la sépulture laissent à penser qu’il s’agit de personnages importants. Mais lesquels ?
La sépulture est arrivée dans la ville rose par le biais des échanges que pratiquaient les musées entre eux mais aussi grâce au rayonnement scientifique du muséum d’histoire naturelle de Toulouse qui possède, chose rare pour l’époque, une galerie consacrée à la préhistoire.


(photo Didier Descouens )

Crâne de la sépulture de Téviec. Femme de 25 à 35 ans morte de mort violente avec nombreuses fracture du crâne et lésions osseuses lié à des impacts de flèche.
(photo Didier Descouens )

La reconstitution de cette tombe a été confiée à Philippe Lacomme qui, au début du XXe siècle, était le taxidermiste et préparateur du muséum. Il a signé cette œuvre en la datant de 1938. Cette pièce a été conservée depuis dans la galerie de la préhistoire du Muséum, jusqu’à sa refonte en 1997.

Traditionnellement et jusqu’à la récente étude de 2010, le squelette de droite était donné pour un homme et celui de gauche pour une femme. De fait, une fois la résine et les reconstructions faites en 1938 enlevées, les deux bassins sont apparus comme étant du sexe féminin. Des analyses plus fines et surtout des prélèvements ADN confirment qu’il s’agit de deux femmes âgées de 25 à 30 ans présentant des traces de mort violente. Le corps de droite porte cinq impacts de coups sur la tête, dont deux mortels, ainsi qu'au moins une entrée de flèche entre les deux yeux. Celui de gauche présente deux traces de coups. L’expertise a été menée par le paléoanthropologue José Braga et par deux médecins légistes.

L'ADN mitochondrial (lignée maternelle) de l'un des deux sujets a également parlé. Sans surprise, il est conforme à la séquence génétique la plus fréquente en Europe actuellement (Cambridge Reference Sequence).


Article de Bretagne.com :

Les sols étant acides en Bretagne, il est très rare de découvrir des ossements anciens, ceux-ci disparaissant au bout de quelques siècles. Les zones littorales et les îles font exception, et c'est donc une série exceptionnelle de sépultures qui a été mise au jour dans les années 1920 et 1930, par Marthe et Saint-Just Péquart sur l'île Téviec, dans le Morbihan. Les tombes dataient du Mésolithique, la période charnière entre la fin de la dernière glaciation (- 9.000 avant J.C.) et l'arrivée des premiers agriculteurs du Néolithique (vers 5.000 avant J.C. pour la péninsule armoricaine). Contrairement à nos époques, la nécropole découverte n'était pas isolée du reste de l'habitat : les tombes étaient creusées à proximité des lieux de vie. Les archéologues ont découvert des traces d'activités artisanales autour des sépultures, des foyers notamment. Ils ont également mis en évidence des traces de rituels liés à l'inhumation des corps. Ceux-ci étaient déposés en flexion forcée, dans des tombes communes, les restes des autres défunts étant écartés au fur et à mesure. Deux flèches dans le corps

Ces sépultures collectives contenaient de un à six individus. Elles ne recelaient, en revanche, guère d'objets de prestige, les hiérarchies sociales semblant peu développées dans ce type de société. Elles nous révèlent cependant les indices d'une riche cosmogonie. Un des morts porte ainsi des bois de cerf, d'autres arborent des parures de coquillages ou tiennent des outils. Nombre de défunts ont aussi été saupoudrés d'ocre. Dans la tombe K, un des squelettes a intrigué les chercheurs. Il s'agit des restes d'un homme jeune qui venait de guérir d'une fracture de la mandibule. Peu de temps après sa guérison, il a très certainement connu une mort violente : les archéologues ont déterminé qu'il avait reçu une flèche de face dans le thorax et une autre dans le dos. « Cela fait beaucoup pour un accident de chasse, note Grégor Marchand, spécialiste du Mésolithique au laboratoire d'anthropologie et d'archéologie de Rennes I. C'est, en fait, le premier meurtre attesté en Bretagne. Cela tempère une certaine image édénique facilement accolée aux populations de la Préhistoire. »


Les Péquart

Les Péquart tenaient à Nancy une importante quincaillerie. Chaque été, en accord avec ses associés, Saint-Just consacrait 3 mois à sa passion, l’archéologie. L’hiver était réservé au fonctionnement de sa maison de commerce, aux activités sociales, mais aussi à tout un travail de classement, de synthèse et de lecture.

En 1912, les Péquart rencontrent Zacharie Le Rouzic, préhistorien et gardien du musée de Carnac. Le couple l’accompagne dans ses fouilles dans les îles avant de se brouiller avec lui et de poursuivre ses travaux seuls. Entre 1928 et 1934, Marthe et Saint-Just découvrent les exceptionnelles nécropoles de Téviec et Hoedic.

En 1935, ils quittent la Bretagne pour l’Ariège. Ils y fouillent la grotte du Mas d’Azil et y mettent à jour un important gisement magdalénien.


Au cours de la deuxième guerre mondiale, Saint-Just Péquart rejoint la milice, plus par conviction anticommuniste qu’en soutien au régime nazi. A la libération, il fut jugé par une cour martiale et fusillé le 11 septembre 1944, le lendemain de l’ordre, diffusé par le général de Gaulle dans toute la France, de cesser toutes les exécution.



Très bonne documentation à télécharger : http://www.kayak-sillages.com/uploads/Fichiers%20divers/Fouilles%20Teviec.pdf

 


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