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L'Aviation Maritime à Port Haliguen en 1917
Vue aérienne de 1917 : La route de Beg Conguel n'existait pas Seul un sentier douanier permettait d'aller ves les grèves de la pointe. Quelques rares maisons de "dugentils" avaient été bâties au début du siècle sur le haut de la falaise qui borde Porhigeù. La plage "Poull Bernig", rebaptisée plage du Fort Neuf apparaît bien sympathique et donne envie de se baigner...La route de Port Haliguen au "Bourg" de Quiberon chemine à travers champs. De même que celle du Port vers l'anse de Port Maria, en traversant le village du Roch Priol.Le village de Kermorvan est entouré de champs . Le 27 mars suivant une idée d'un ancien sous-secrétaire d'était à l'aviation, le lieutenant Daniel Vincent, l'Amiral Lacaze décide de créer des escadrilles côtières. Le ministre de la guerre donne son accord et le projet est mis en route, la Bretagne ayant bonne place dans l'ordre d'urgence. Ces escadrilles seront chargées de completer les hydravions difficilement utilisables car ils ont besoin de plans d'eau abrités des vents et praticables malgré les marées. Ces escadrilles sont prévue au verdon, aux Sables d'Olonne, Le Crotoy, St Nazaire et Quiberon " Une escadrille côtière pouvait être créée à peu près en n'importe quel point du littoral, alors que la constitution d'un centre d'hydravions exigeait l'existence d'une zone d'eau dans laquelle la mer reste calme quelles que soient la force et la direction du vent, ce qui était beaucoup plus difficile à trouver qu'on ne le supposait à priori ...) C'est ainsi qu'au centre d'aviation de Lorient et au poste de combat de l'embouchure de la Loire, primitivement prévus, sont venus s'ajouter les centres d'aviations côtiers de Quiberon et de la Baule, le centre d'aérostation de Paimboeuf, le centre de ballons captifs de Saint-Nazaire . Dès les derniers jours de mars le capitaine Fontaine avait reconnu les lieux afin de dégager des terrains capables de recevoir les escadrilles. Il avait vu la Baule, Quiberon, mais aussi Belle-Ile qui, quelque temps plus tard, allait devenir poste de combat." (Vaschalde, " Marine et guerre navale ", Ed. Masson et Cie. Paris 1920).
Port Haliguen 1917 Le ministère de la guerre fourni les avions Voisins, les pilotes et les mécaniciens, les pilotes sont presques tous formés par les écoles de l'armée sauf quelques officiers, qui sont déjà à pied d'oeuvre en mai (le Capitaine de Bourdès à Quiberon et le capitaine Lallemand à la Baule). Les pilotes des Voisins-Peugeots, avions terrestre vont redouter les pannes de moteur au dessus des eaux. Ces pannes qui ne représentent pas de si gros dangers pour les hydravions sont la hantise des escadrilles côtières. Dans un premier temps ces avions seront interdits d'éloignement des côtes. En cas de panne, ils doivent pouvoir planer jusqu'à la terre ferme. L'amiral De Bon, chef de l'état-major général de la Marine, demande à la direction centrale des constructions navales " d'étudier d'urgence, d'accord avec le constructeur, les moyens de rendre les appareils Voisin-Peugeot des escadrilles côtières insubmersibles après amerrissage en cas de panne, au moins quelques heures ". La résolution de ce problème demandera encore plusieurs mois.
Dès 1915 un terrain d'aviation militaire avait été aménagé à l'ouest du Fort Neuf. Il accueillait une formation de surveillance des atterrages occidentaux. Les avions de la toute nouvelle aéronautique maritime y étaient abrités dans 4 hangars. Ils étaient chargés de protèger les navires des nombreuses attaques des sous-marins allemand à l'affût autour des îles (voir la carte des torpillages en bas de page) Le ravitaillement de la France étant assuré en partie par st Nazaire, la Baie de Quiberon avait un grand intérêt stratégique.
Crédit Patrick Luco Historique de l'escadrille 483 |