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PORT-HALIGUEN Historique du Port. merci à Monsieur P. Luco pour ses textes et ses recherches Charmant petit port de l'Est de la Presqu'île de Quiberon, Port Haliguen est, depuis des temps immémoriaux le refuge idéal des navigateurs. Déjà connu des Antiques, il figure dans la géographie de Ptolémée. Cette petite ria qui s'enfonce comme un coin dans le flanc du massif insulaire primitif de Quiberon, a été très vite choisi comme havre par les navigateurs:
Le port recevait un petit trafic commercial jusque dans les années 1930:
Au début du XXe siècle, ce port était très fréquenté par les nombreux pêcheurs bretons qui poursuivaient la sardine au cours de ses migrations printanières et estivales.
Ici, les bateaux Lorientais, Gâvrais, et bigoudens s'étaient réfugiés dans le port. ![]() Etait-ce parce que c'était le dimanche, jour de repos ou était-ce parce que le temps n'était pas favorable? On remarque que les filets "droits" après avoir été utilisés, étaient mis à sécher en les hissant sur des cartahus, ou disposés sur un aviron. Les bateaux sont mouillés dans le port. Ils font "tête" vers le Nord-Est d'où doit souffler un léger vent. Les industries liées à la pêche (conserveries...) s'étaient installées à Quiberon dès les années 1880 grâce à l'invention d'une méthode hygiénique de conservation par Nicolas Appert. A Port-Haliguen, des presses à sardine existaient déjà depuis bien longtemps. Elles étaient installées dans la "cour Royale". En 1882, la ligne de chemin de fer Quiberon- Nantes-Paris était activée. L'expédition du poisson vers les villes étant par conséquent facilitée. Le poisson et les crustacés étaient alors réfrigérés par de la glace. Les aménagements portuaires sont complétés par un appontement construit par la société MARC de BREST. Les travaux commencèrent vers 1963 pour se terminer en 1965. ![]() Cet appontement, construit sur pilotis en béton, se révèle fort utile pour accueillir des navires dont le tirant d'eau ne permet pas l'accès dans le port. Le ferry, qui assure la liaison Quiberon Belle Ile, peut ainsi accoster à Port Haliguen les jours de mauvais temps plutôt que d'aller à la Trinité, port voisin mais malcommode par mauvais temps d'Ouest. Historique de la construction du Port15/02/1863 " Monsieur le Président a exposé que le port de Port-Haliguen laisse beaucoup à désirer sous le rapport de la grandeur et de la profondeur, qu’il existe à l’entrée un banc de sable qui le comble de plus en plus, qu’une jetée d’une longueur convenable construite dans la partie Est de l’entrée et s’étendant dans la mer serait non seulement utile mais indispensable, tant pour appareiller les navires lorsque les vents règnent du Nord, que pour empêcher la base d’obstruer tout à fait l’entrée du port. Messieurs les Conseillers présents reconnaissant cet exposé sont unanimes à inviter l’autorité supérieure à porter quelques amélioration à l’état actuel du Port de Port-Haliguen et particulièrement à faire construire la jetée dont il est par lé plus haut... ". 13/02/1876 Urgence de la réparation d’empierrement du quai et du curage de Port-Haliguen. 10/11/1878 à 01h00 du soir Demande de mise en place au Port-Haliguen " d’une chaîne garde-fou pour éviter les accidents de toute nature ". 10/08/1879 à 08h00 du matin " La partie Ouest du Port-Haliguen, dans laquelle débouche le canal qui mène les cours d’eau, est en mauvais état par suite des dégradations : les voûtes se sont écroulées et le passage est devenu très dangereux pour les voitures ". Redemande aux ponts et chaussées " la pose dite de garde-fou ". 12/02/1882 à 01h00 du soir Urgence d’installer à Port-Haliguen une échelle pour descendre au port entre le phare et la cale . ![]() 4/02/1883 à 08h30 du matin Les ponts et chaussées sont priés de " hâter la pose des échelles au Port-Haliguen parce que les besoins des bateaux de pêche qui séjournent dans le port deviennent de plus en plus grands et il serait aujourd’hui impossible de porter secours à une personne qui tomberait à l’eau à cet endroit ". 07/06/1883 à 08h00 du matin " Le conseil considérant que le Port-Haliguen devient à sec à basse mer, que le Port-Haliguen étant le lieu d’arrivée du vapeur de Belle Ile, tout débarquement devient impossible par les vents du sud est ou nord est en hiver. Les mêmes inconvénients existent pour les embarcations de l’escadre pendant qu’elles stationnent dans la baie. Ainsi pour les pêcheurs qui, venus pour vendre le produit de leur travail, sont obligés de s’éloigner sans pouvoir prendre terre. Que cet état de chose est très préjudiciable aux passagers de Belle Ile et aux habitants de QUIBERON. Le conseil demande l’unanimité qu’un prolongation de la jetée soit faite dans la direction du Nord Est sur une longueur d’environ cents mètres ". 15/02/1885 à 01h00 du soir Le conseil renouvelle sa demande de prolongement de la jetée. 13/12/1885 à 01h00 du soir Vote de 20.000 Francs " pour la construction du môle à condition qu’il atteigne la longueur de 111,65 mètres et dans le cas où l’état voudrait prolonger le môle jusqu’à la bouée, le Conseil s’engage à y subvenir pour une somme de dix mille francs en plus, soit trente mille francs. " Toutefois, en acceptant ce projet, le Conseil croit devoir observer qu’il n’y a pas lieu de porter le parapet à une largeur de 1,20 mètres attendu que la violence de la mer n’est jamais aussi grande qu’à Port-Maria. Par suite, une largeur de 0,80 mètres lui paraîtrait suffisante ". 19/12/1886 " Le conseil à l’unanimité considérant la misère profonde dans laquelle est plongée la population Quiberonnaise par suite du manque de pêche et de la mauvaise disposition des ports, considérant que cette misère peut être attribuée en grande partie au manque d’abri des bateaux de pêche dans le port d’hiver(Port Haliguen) qui éloigne de notre presqu’île et les bateaux et les pêcheurs, invite le Maire à insister près de Monsieur le Préfet pour que les négociations relatives à la construction du prolongement en eau profonde de la jetée de Port-Haliguen soient reprises entre la commune et l’état. Qu’il espère que le Gouvernent voudra bien prendre en considération la crise terrible qui sévit sur notre malheureuse côte et lui attribuer quelques fonds disponibles sur les travaux maritimes. Le conseil est unanime à fuir tous les sacrifices possibles pour la réalisation de ce projet ". 11/11/1888 à 01h00 du soir " Les sables s’amassent continuellement à l’entrée de Port haliguen et dans ce moment empêche l’entrée des navires d’un certain tonnage et dans quelque temps, même les bateaux de pêche ne pourront plus y pénétrer ". 12/11/1890 à 01h00 du soir Le curage à l’entrée du Porthaliguen doit continuer " attendu que ce qui a été fait l’année dernière est insuffisant ". Les navires de commerce devraient être autorisés à prendre leur test à l’entrée de ce port. 1/08/1901 à 01h00 du soir Pour l’emplacement " de la pyramide, une bande de terrain de 100 mètres de longueur longeant la route et où se trouvent les deux fontaines qui lui sera réservée ". 28/06/1903 à 8h00 du matin Le Port haliguen depuis sa création qui remonte vers 1840 n’a reçu aucune amélioration ni obtenu aucun agrandissement "... 09/07/1905 à 08h00 du matin Le sable et la vase rendent l’accès presque impossible à un bateau de moyen tonnage (de même à Port Marie). 19/01/1908 à 08h00 du matin Demande de construction d’une cale sur la pointe de rochers, à l’extrémité Sud du jardin du gardien du phare, au lieu dit Porrigo (3 mètres de large). 07/02/1909 à 09h00 du matin Les pêcheurs protestent contre l’interdiction qui leur est faite de laisser dans le port des viviers et des paniers destinés à recevoir leur pêche.
17/04/1910 à ? Approbation ministérielle pour " la construction de la cale de débarquement au Port haliguen, s’élevant à 7.500 francs dont 1/3 à la charge de la commune.
13/101918 Port de Port-Haliguen. Dans ce port il n’y a que deux points à considérer : à l’entrée et le fond du port. A l’entrée le sable s’amasse autour du musoir est, surtout lorsque la lame vient du côté est, tandis que du côté du musoir nord, le fond de la passe se creuse. Il y aurait lieu pour maintenir la passe à une profondeur suffisante d’enlever le sable qui s’amoncelle autour du musoir et le long de la jetée est, dans la partie qui fait suite au musoir. Au fond du port se déverse un ruisseau d’eau douce qui vient du plateau du Roch Priol. Ce ruisseau, lors des orages et des fortes pluies apporte de l’humus et des vases qui se déposent sur le côté gauche du port, entre le Café du Midi et le fond du port. Le service d’entretien des Ponts et chaussées ne dispose, par intermittence, que de quelques chalands pour le curage des nos ports. Malgré la meilleure volonté, ce matériel est insuffisant pour le curage qu’il y aurait lieu de faire. Il y aurait donc lieu de demander qu’un matériel suffisant et plus approprié à la situation soit mis à la disposition du service local qui, nous n’en doutons pas, fera son possible pour nous donner satisfaction. Tels sont les travaux que le Conseil Municipal désire voir effectuer pour donner satisfaction à notre population maritime. Il compte sur le dévouement de Monsieur LE ROUZIC, député, pour obtenir les crédits nécessaires à l’exécution des travaux de curage des deux ports.
12/12/1920 à 09h00 du matin Demande de pose d’une échelle métallique à Port Haliguen, en face de la criée, partie sud du port. 05/04/1926 à 09h00 Autorisation de remplacement de la bouée de décalage de Port Haliguen (coût 1.700 Francs dont 975 Francs pour la commune) . 14/12/1929 27/09/1936 Demande d’éclairage électrique du port Haliguen
24/05/1960 " Le Conseil, sur propositions de son Président, délibère sur les travaux envisagés en vue de combler le fond de Port-Haliguen à la suite de l’éboulement du mur de soutènement situé en face du Café Midi....
... L’assemblée après avoir délibéré, considérant en définitive, d’une part la charge financière qui en résulterait pour la commune si le comblement du fond du port était mis en oeuvre (part communale approximative 30.000 francs), considérant d’autre part les inconvénients qui pourraient en résulter au point de vue sécurité en général pour les bateaux de pêche (ressac plus important), considédrant en outre le Port-Haliguen comme Port abri est parfois insuffisant, adopte la position suivante : laisser le soin aux autorités compétentes de faire procéder à la réfection à l’identique du mur de soutènement écroulé il y a quelques mois, si la Grande Commission Nautique, après délibération, adopte également de point de vue ". 20/09/1960 " Monsieur le Maire donne ensuite connaissance à l’assemblée Municipale de la lettre JC/DR 4° DIV1° Bureau du 3/06/1960 ayant pour objet la reconstruction d’un mur de quai à Port-Haliguen. Monsieur le Maire expose notamment qu’à la suite de la délibération du 6/04/1960 du conseil municipal, il a été saisi des dispositions projetées par le Service Maritime des Ponts et Chaussées en vue de la reconstruction de la fraction du quai effondré à Port-Haliguen. Ces dispositions qui visent à combler une partie du port inutilisées auront pour objet de permettre une amélioration sensible de la circulation sur la partie considérée et de permettre, après comblement de la partie en arrière du mur de quai reconstruit, la création d’un terre plein pouvant servir de parking pour les voitures automobiles.... ...Le conseil municipal ainsi que l’exposé de Monsieur le Maire, émet un avis favorable à la réalisation en cause, la commune s’engageant à réaliser à ses frais et dans un délai maximum de deux ans, le terre-plein en arrière du mur de quai dont la reconstruction est projetée... ". 6/02/1962 " Considérant le grand développement pris par le tourisme, et tout particulièrement le goût de plus en plus grand des jeunes pour la voile ; le Conseil municipal de Quiberon émet le voeu que les installations portuaires de Port-Haliguen en Quiberon soient complétées mole délimitant un vaste plan d’eau en avant du port actuel, celui ci pouvant être ultérieurement transformé en bassin à flot. Le Conseil Municipal demande l’inscription de ces travaux au dème plan de développement économique au titre de l’équipement des ports ". 31/03/1962 " Monsieur GOLVAN donne d’abord lecture du projet de statuts destinés à réagir le Syndicat Intercommunale d’étude pour l’aménagement touristique de la baie de Quiberon et des Iles avoisinantes. Les conseils municipaux des communes de BANGOR, CARNAC, HOEDIC, HOUAT, LOCMARIA, Belle Ile, LOCMARIAQUER, LE PALAIS, PLOUHARNEL, ST PIERRE, QUIBERON, ST PHILIBERT, SAUZON et la TRINITE/S/MER ont adhéré sans réserve par délibérations concordantes. La commune de GROIX a refusé son adhésion... En définitive, le Conseil Municipal après avoir délibéré, vote l’adhésion, sans réserve, de la commune de Quiberon au Syndicat constitué en vue de l’étude de l’aménagement touristique de la Baie de Quiberon et de son îles avoisinantes... ". 08/09/1962 " Monsieur GOLVAN fait connaître que, conformément au voeu émis en séance du 6/12/1962, le service de Monsieur l’Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées a dressé un avant-projet relatif à l’aménagement à , au Nord du port actuel, d’un Port de Plaisance. La mise en place de ce projet qui prévoit la construction d’un appontement de 350 mètres de long, créerait un magnifique plan d’eau abrité par la nouvelle jetée. Le Conseil Municipal après avoir entendu les explications de son Président, considérant l’utilité de la construction projetée, considérant le développement du tourisme nautique, donne un avis favorable à l’avant-projet dressé en Juillet 1962 par l’Administration des Ponts et Chaussées ; demande l’inscription définitive de ce projet du 4ème Plan de développement économique et touristique au titre de l’équipement des port ".
11/07/1964 " Le Conseil Municipal entend un exposé de Monsieur GOLVAN au sujet du financement des travaux de construction du Port de Plaisance de Port-Haliguen. Il résulte que les travaux en cause sont évalués actuellement à 5 3000 000 francs, et que le plan de financement du Port de Plaisance se présente de la manière suivante : Subvention du FIAT 30% : 1 590 000, 00 Prêt du F.E.D. 50% : 2 650 000, 00 Autofinancement 20% : 1 060 000, 00 La note préfectorale précise encore qu’en ce qui concerne la part d’autofinancement qui incombe à la Commune, soit 1 060 000 francs, une partie de cette dépense a été prise en charge par le Département... ". 07/05/1966 " Monsieur le Président informe le Conseil Municipal que la première tranche de travaux d’infrastructure du Port de Plaisance de Port-Haliguen, adjugée à l’entreprise Armand MARC de BREST, sera terminé dans le courant de la saison estivale 1967 et qu’il y a lieu de penser déjà à la réalisation d’une deuxième tranche par aménagement de l’intérieur du Port, c’est à dire l’installation de passerelles flottantes et de corps morts et propose qu’une étude soit entreprise dès à présent par le Service des Ponts et Chaussées... ". 09/07/1966 " ... Le Conseil Municipal après avoir délibéré, à l’unanimité, vote l’adhésion de la Commune de QUIBERON à la S.A.T.M.O.R en ce qui concerne la réalisation présente et future (superstructures, club-house, parkings, dégagements, etc...) du Port de plaisance de Port-Haliguen. 09/07/1966 " ... Le Conseil Municipal, considérant l’exposé de son Président, considérant les avantages certains pour la ville de QUIBERON de confier la gestion du Port de Plaisance de Port-Haliguen à un Organisme particulièrement compétent lequel disposera de tous les moyens techniques et financiers, après avoir délibéré, vote son adhésion pleine et entière au SYNDICAT DEPARTEMENTAL DE GESTION. Confie d’ores et déjà à cet Organisme la gestion future du Port de Plaisance de Port-Haliguen ". 17/02/1968 " La Commission des Finances ayant statué favorablement, le Conseil Municipal donne son plein accord pour confier à la S.A.T.M.O.R. - 39, avenue Victor Hugo à VANNES - la gestion provisoire du Port de Plaisance de Port-Haliguen... ". L'importation de glace norvégienne à Quiberon."La pêche, à en juger par les documents fut dès les XVIlè et XVIllè siècles, une activité importante et rémunératrice à Quiberon. La sardine pressée et l'huile de sardine donnaient lieu à un commerce lucratif. Dès le XVIIè siècle les pêcheurs quiberonnais achetaient de la rogue aux Norvégiens. C'est probablement ce commerce traditionnel avec la Scandinavie qui permit de créer un nouveau courant commercial grâce au fret lourd représenté par la glace naturelle. A la fin du siècle, le découpage et le transport des blocs de glace provenant des lacs ou des glaciers nordiques prit une dimension industrielle grâce à l'emploi de machines à vapeur mettant en rotation des scies circulaires .(cf. De Naatuur. Paris ; 1883, p 180-181 ; J. Sternberg et P. Chapelod ; L'art de découper la glace.)
L'importation se révéla indispensable lorsque le marché du poisson frais gagna de l'ampleur et de l'étendue grâce à la construction d'une ligne de chemin de fer par la Compagnie privée du Paris Orléans : Elle fut inaugurée au mois de juillet 1882. L'installation d'usines de conserves de la sardine selon le procédé inventé par Nicolas Appert vers 1820, nécessita le développement du trafic des pondéreux avec les fabriques de Basse-Indre et de Nantes qui fournissaient le fer blanc ; les machines et les capitaux nécessaires aux installations des "friteries", à Quiberon. Le transport rapide par voie ferrée permit la livraison de sardines conservées fraîches dans la glace. L'importation de la glace naturelle fut inaugurée à l'initiative des mareyeurs quiberonnais en particulier, des chefs de famille Le Buhé et le Quellec. La première exerçait en outre l'activité d'armement de voiliers et possédait plus d'une dizaine de voiliers pratiquant le cabotage. Pour conserver la glace débarquée à Port Haliguen par des goélettes norvégiennes il fallut aménager des silos à glace : Les capitaux furent réunis par les familles susnommées.
Un silo fut construit à Port Haliguen, à l'initiative des Le Quellec, probablement. Deux autres furent creusés dans la granulite au sud et à la sortie du Bourg vers Port Maria où se trouvaient la criée et les magasins de mareyeurs. Du silo de Port Haliguen il ne subsiste plus de trace et j'ignore où il était situé. Au contraire il reste à l'état des sections du cadastre des indications sur les deux silos du bourg. Leurs fondations sont encore visibles derrière la Pharmacie Desmas dans la propriété de l'assureur Level.(?) Ils occupent les numéros 971-912-973 de la section Ay du Bourg au cadastre rénové. Les silos profonds de cinq mètres environ dans le sol. Leurs parois étaient étaient revêtues de planches, séparées de la roche par du charbon de bois et une écorce de liège de 0,20 mètre d'épaisseur. Il avait un diamètre de 10 mètres et pouvait stocker 153 m3 de glace. Celui de l'est était encore plus grand : il avait un diamètre de 15 mètres et pouvait recevoir 235 m3 de glace. Tous deux avaient au dessus du niveau du sol des murs circulaires de 2,50 mètres de hauteur faits de maçonnerie et crépis et le tout était coiffé de toits de chaume coniques dont le sommet portait un chapeau de zinc. Le chargement se faisait par des portes aux linteaux de bois de bonne largeur (2,50 m. environ) et hautes de 2 mètres. La glace charriée depuis Port Haliguen se présentait en blocs cubiques ou sous forme de barres de dimensions assez variées La charrette à gauche de la photo était conduite par une femme en coiffe d'Auray qui lors d'une opération de chargement déplora la perte du cheval blanc, nommé Bijou celui-ci, ayant trop reculé, tomba avec le véhicule dans le bassin et se noya. Cette activité disparut dès que fut vulgarisée la fabrication de la glace artificielle, ce qui eut lieu dans les années 30."
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