L'affaire de Quiberon : Forces Royalistes Ex-libris de l'exemplaire des Mémoires ayant appartenu au Comte Joseph de Puisaye |  Comte Joseph de Puisaye (1755-1827) | Mémoires du Comte éditées à Londres |
Le comte Joseph de Puisaye, est né à Mortagne, dans le Perche en 1755. on va donc entreprendre de les réorganiser et d'en augmenter les effectifs. Les volontaires émigrés, nobles ou roturiers, sont encore nombreux mais ne suffisent pas. De plus le temps presse, les Anglais ne seront peut-être pas aussi bien disposés très longtemps (l'opposition au projet est forte).  | Le comte d'Hervilly lève son régiment en 1794. II est largement formé de réfugiés Toulonnais et des débris du Royal-Louis ayant fuis la ville (400 soldats). On ajoute à ces 7 ou 800 hommes environ un demi-millier de prisonniers Français. Marins de guerre ou de commerce, soldats extirpés des pontons Anglais un peu trop facilement. Leur comportement ira de la franche trahison au sacrifice suprême. En juin 1795, 80 officiers et 1238 soldats sont sur le pied de guerre. |
Le regiment Du Dresnay (ou de Léon) est formé à Jersey en 1794 autour d'un fort noyau d'officiers de marine Bretons et de gentilshommes. La encore, pour étoffer, on recrute des prisonniers, si possible natifs de Bretagne. Dans l'ensemble, leur tenue au combat sera mauvaise. En juin, l'unité compte 600 hommes.
Rotalier (ou Royal Artillerie) regroupe de nombreux Toulonnais, des marins de commerce, des ex-officiers, des gentilshommes et quelques prisonniers. II rassemble 600 hommes et 10 canons. Cette unité se distinguera par sa discipline et sa cohésion. II est vrai que le comte de Rotalier sera le seul colonel à accompagner son régiment dans l'expédition. Les autres restant en Angleterre pour une sombre histoire d'ancienneté de commandement.
Hector (ou Marine Royale) compte 700 hommes, là encore, marins, officiers, Toulonnais et prisonniers.
Loyal-emigrant et ses 250 vétérans complètent le 1er échelon de l'armée d'invasion commandée par Puisaye et D' Hervilly.
On formera une petite unité de cavalerie, les hussards de Warren (63 hommes) ainsi nommés en l'honneur du commandant Anglais de la flotte, l'amiral Warren.
Un second corps est prévu sous les ordres du Comte de Sombreuil et se compose: Du régiment de Rohan, ou plutôt d'une partie car son chef refusant de servir sous Sombreuil a rejoint l'Autriche avec beaucoup de ses soldats, reste donc 300 hommes. Des "vieux briscards" des légions de Beon (250 hommes) et Damas (150) ainsi que des 150 rescapés du régiment de Salm. Les 150 soldats du régiment d'infanterie légère de Périgord complètent cette maigre mais valeureuse troupe. (Périgord a été constitué en Hollande en 1794 mais n'a guère eu l'occasion de se battre. On y trouve surtout des gentilshommes émigrés.)
 Eleonor Constant baron d'Amphernet, photo Richard d'Amphernet © (collection privée)
Etabli à Quimperlé avant la Révolution, il n'émigre que très tard. Il rejoint le régiment du Dresnay, puis se retrouve à Jersey avec son cousin Antoine-Henry d'Amphernet, et le chevalier de Tinténiac pour préparer le débarquement à Quiberon. C'est lui qui a mobilisé plusieurs centaines de paysans pour les y emmener. | |
Le Régiment d'Hector
Portrait du Comte Charles-Jean d'HECTOR, né à Fontenay-le-Comte, le 22 juillet 1722. Décédé en Angleterre, à Reading, le 18 août 1808. Chef d'escadre en 1779, puis commandant du port de Brest à la veille de la révolution. Il émigre en 1791, pour rejoindre les princes. Il forme en Angleterre en 1794, un régiment uniquement composé d'officiers de marine. Ce régiment portera son nom lors de l'expédition de Quiberon. <<< Portrait à l'huile peint sur un médaillon en bois de 15,50 X 12 Regiment d'Hector.
Régiment formé en Angleterre, en octobre 1794 et licencié, le 24 octobre 1795 Lors de l'expédition un grand nombre furent fusillés. Conduits à Auray avec à leur tête, le comte de Soulange ; ils sont condamnés à morts par les commissions militaires réunies à partir du 27 juillet, et exécutés à partir du 31 à Vannes, Auray et Quiberon, au nombre de 60 environ. Seuls parviennent à s'échapper des prisons : d'Antrechaux et de Chaumareix ce dernier sera le commandant de "La Méduse". Portrait à huile d'un officier de Marine royale du régiment d'Hector ( Coll. part. © ) >>>  Plaque de Baudrier, du régiment d'HECTOR. Bronze doré. Celle-ci fut trouvée dans les sables de la presqu'île de Quiberon. Régiment formé en Angleterre, en octobre 1794 et licencié, le 24 octobre 1795. Un grand nombre d'officiers et marins périrent au cours des combats, ou furent fusillés à Vannes. |