AIME JULES DALOU Biographie Sculpteur français né à Paris en 1838, mort en 1902, Dalou est élève de Carpeaux, il travaille durant vingt ans au Triomphe de la République (1879-1899, bronze de la place de la Nation), Il est l'auteur du gisant de Victor Noir au Père-Lachaise, d'esquisses pour un Monument aux travailleurs. << 1897-1902 Bronze 1.97x0.70x0.68 m Musée d'Orsay /Paris Fils de gantier né à Paris en 1838, Aimé-Jules Dalou attira l'attention de Jean-Baptiste Carpeaux, qui le fit entrer à la Petite Ecole en 1852 où il reçu son premier enseignement artistique. Carpeaux le présenta ensuite à l'Ecole des Beaux-Arts en mars 1853 (on crut jusqu'à la fin des années 90 qu'il y était entré en 54), où il passa 3 ans, étudiant la peinture sous l'égide d'Abel de Pujol (1785-1861) et la sculpture dans l'atelier de Duret , qui fut aussi le maitre de Carpeaux. Bien qu'il soit toujours officiellement dit que ces trois hommes furent ses professeurs, Dalou considéra toujours Carpeaux comme son véritable Maitre. Le jeune artiste n'apprécia pas trop son parcours et spécialement ses relations avec Duret . Ses échecs répétés au Prix de Rome (il échoua 4 fois) influencèrent ses sentiments d'hostilité envers le pouvoir institutionnel et sa vision de l'Accadémie. Dalou préféra approfondir les valeurs artistiques de la Petite Ecole dans une carrière aux multiples facettes qui prit son ampleur après une décade d'obscurité. Le cortège de Silene 1885 Jardin du Luxembourg >>> Il gagna sa vie dans les années 1860 en collaborant avec les Frères Fannière, orfèvres et plusieurs décorateurs. Il fit partie de la multitude de sculpteurs qui contribuèrent à l'architecture sculpturale et produisirent les meubles à la décoration figurative des grandes demeures du Second Empire Paris, particulièrement l'Hôtel Païva sur les Champs-Elysées. C'est aussi à cette époque qu''il n'attira l'attention du public que lors de la dernière de ses participations au Salon. Le gouvernement lui acheta Daphnis et Chloe, présentée en 1869, et La Brodeuse (3 ème prix en 1870) bien que les marbres ne furent jamais complètement achevés et que les platres furent détruits. <<<Lavoisier- Marbre amphithéâtre de la Sorbonne à Paris Le petite participation de Dalou à la Commune (en tant que conservateur du Louvre en 1871) en fit un persona non grata à Paris.
Il échappa aux poursuites en se réfugiant à Londres avec sa famille dont il ne revint qu'après avoir été amnistié en 1880. Néammoins la communauté française de Londres l'accueillit chaudement. Le gouvernement Français de 1876, moins sévère, inclut le bronze La Brodeuse dans sa sélection pour l'exposition internationale de Philadelphy (l'intitulant The Needle-Woman). Dalou rencontra un énorme succès en Grande Bretagne en partie grâce à l'aide des autorités françaises. Eugène Delacroix Jardins du Luxembourg /Paris>>> Le premier coup de pouce vint d'un vieil ami expatrié à Londres depuis longtemps, le peintre Alphonse Legros (1837-1911), qui avait déjà ses entrées dans toutes les expositions prestigieuses de la city depuis les années 1860. Il y montra non seulement des sculptures mais aussi 30 oeuvres sur papier à la Dudley Gallery, (cette découverte récente de la dernière décade du 20ème siècle apporta un nouveau regard sur son activité publique et sur sa relation à la peinture et au dessin). En 1877, bien que comme Legros il parla très peu l'anglais, Dalou devint professeur de modelage à la National Art Training School, South Kensington (rebaptisée le Royal College of Art en 1896) puis très brièvement à la "South London School of Technical Art" (appellée "Lambeth"). Ses cours faits de démonstrations instructives et d'exemples concrets influencèrent profondément toute une nouvelle génération de sculpteurs britanniques. portrait de Lavoisier, dont le marbre se trouve dans l'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris Dalou fut le chef de file d'une approche complètement nouvelle des techniques de sculpture que l'on appella "The New Sculptur," (la nouvelle sculpture) qui alliait la sculpture à l'architecture, en combinant les techniques traditionnelles à la nouvelle expression industrielle. Il fut aussi très apprécié en tant que portraitiste et sculpteur de scènes de genre.. Sa statuette de la Boulonnaise à la Branche (Castle Howard, Yorkshire, England) fut l'une des premières acquises par le Comte de Carlisle, en 1871. Fin des années 1870, l'une de ses élèves de la classe de modelage de south Kensington, la Princesse Louise, l'aida à obtenir la commande d'un monument privé pour un des petits enfants de la Reine Victoria mort en bas-âge (Windsor Castle). Il executa sa première commande publique à Londres, Charity (Charité commandé en 1877), une fontaine publique derrière le "Royal Exchange" Lors de son retour en France Dalou déjà connu fut très sollicité. Il consacra le reste de sa carrière à des projets d'utilité sociale en particulier des monuments et des portraits de grands hommes. La ville de Paris lui commanda le triomphe de la république (1879-1899; Place de la Nation) en complément de l'oeuvre du gagnant officiel de la compétition (1879-1883, bronze et pierre ; Place de la République) des frères Morice , le sculpteur Léopold (1846-1920) et l'architecte Charles (1848-1908). Suivirent beaucoup de commandes officielles parmi lesquelles des bas-reliefs historiques ou allégoriques célébrant la République Française, Mirabeau répondant à Dreux-Brézé en 1789, (relief de bronze, Chambre des députés); Fraternité (marbre, Musée du Petit Palais); tous les deux de 1883 et Hommage à Alphand, (pierre, inauguré en 1899, avenue Foch à Paris).
Dalou réalisa deux des plus importants monuments funéraires de ces décades, ceux de l'activiste radical Auguste Blanqui et du journaliste assassiné Victor Noir (respectivement 1885 et 1890, ; cimetière du Père-Lachaise, Paris). Il travailla plusieurs années sur un projet personnel le Monument aux travailleurs, qui n'aboutit jamais et resta toujours au stade de croquis et modelages. Dalou joua un rôle important dans la vie culturelle française en instituant une alternative importante à l'Accadémie et le Salon comme arbitre de l'art moderne. Il fut l'un des membre fondateurs de la Société des Artistes Français et plus tard un des fondateurs de la Société Nationale des Beaux-Arts. Sa contribution à l'honneur de la nation fut officialisée deux années avant son décès lorsqu'il obtint un des plus hauts grades de la Légion d'Honneur lors de l'inauguration du triomphe de la république en 1899. Dalou fut l'un des chefs de file de la sculpture française de la fin du dix neuvième siècle au même titre que Chapu et Mercié . Dalou mourut en 1902 en France Bibliographie Lantéri, Edouard. "Jules Dalou Sculptor." Magazine of Art (English edition) 26 (June 1901): 376-380. Dreyfous, Maurice. Dalou. Sa Vie et son oeuvre. Paris, 1903. Lami, Stanislas. Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle. 4 vols. Paris, 1914-1921: 2:2-15. Caillaux, Henriette. Aimé-Jules Dalou 1838-1902. L'Homme. L'Oeuvre. Paris, 1935. Hunisak, John M. The Sculptor Jules Dalou. New York, 1977. Burollet, Thérèse. "Deux grand fonds de sculpture du musée du Petit Palais: Dalou et Carriès." In La Sculpture du XIX Siècle, Une Mémoire Retrouvée. Rencontres de l'Ecole du Louvre. Paris, 1986. Cadet, Piere. "L'édition des oeuvres de Dalou par La Maison Suisse." Gazette des Beaux-Arts, 6th per., 123, 1501 (Fevrier 1994): 97-110. Butler, Ruth, et Suzanne Glover Lindsay, avec Alison Luchs, Douglas Lewis, Cynthia J. Mills, et Jeffrey Weidman. European Sculpture of the Nineteenth Century. Les Collections de la National Gallery of Art Systematic Catalogue. Washington, D.C., 2000: 97-98. Bacchus et Ariane 1894 Marbre 82 cm highClark Art Institute collections /Massachusset Le sujet est unspiré d'un mythe antique : Ariane, fille de Minos, roi de Crete, a été abandonnée par Thésée sur l'île de Naxos, et est consolée par Bacchus, dieu du vin. Les sculptures de Dalou sont cependant résolument contemporaines, leur anatomie réaliste et le portrait sensuel de leurs émotions donne une impression très réelle. Cette sculpture à la pose gracieuse est l'équivalent sculpté de la peinture de Bouguereau Nymphes et satires
|